La
Maison qui marche sur l'eau
C'est
le titre de notre création partagée. Celle que nous voulons faire
avec vous. C'est un titre fantaisiste qui ne nous ramène pas à la
réalité, qui nous invite à l'imagination.
Dans notre précédent projet participatif, "Des Histoires en Mémoire ou Comment ça a bien pu commencer", nous posions aux gens que nous rencontrions la question : "Quelle est la première histoire dont tu te souviens". Tout de suite, ils nous posaient la question de savoir s'il fallait raconter son histoire ou les histoires qui nous n'ont été racontées enfants. Et nous disions : "Oui, c'est les deux."
Dans notre précédent projet participatif, "Des Histoires en Mémoire ou Comment ça a bien pu commencer", nous posions aux gens que nous rencontrions la question : "Quelle est la première histoire dont tu te souviens". Tout de suite, ils nous posaient la question de savoir s'il fallait raconter son histoire ou les histoires qui nous n'ont été racontées enfants. Et nous disions : "Oui, c'est les deux."
Ce que nous savions en posant cette question, c'est qu'elle pose d'autres questions : Est-ce que c'est la première histoire dont je me souviens ? Ou la première histoire qui m'a été racontée ? Voici donc, le débat qui nous plaisait, observer notre mémoire fluctuante où les souvenirs ne remontent pas toujours au moment où nous souhaitons. Ils surgissent à des moments que nous ne contrôlons pas tout le temps.
Il
s'agissait d'entrer dans une rêverie où les histoires vraies se
tissent avec des contes, où on réveille des souvenirs enfouis qui
n'appartiennent qu'à nous. Nous ne demandions jamais des questions
intimes, ce qui nous plaisait c'est cette frontière entre le vrai,
le faux et le vraisemblable qui nous amusaient enfants.
Au
cours de cette recherche, nous avons découvert une phrase qui est
devenue notre sésame : "Quand j'étais petit, je croyais
que..." Nous avons fabriqué une boîte aux lettres et une
feuille sur laquelle était inscrite cette phrase et les gens, des
enfants et des adultes ont ravivé des souvenirs complètement
oubliés.
Revenons
au projet qui nous préoccupe : "La maison qui marche sur
l'eau". Il poursuit nos questions, interroger des personnes sur
un thème qui nous préoccupe : l'imaginaire de l'habitat,
l'intérieur, le seuil, l'extérieur. Ce qui nous intéresse, c'est
de ne pas avoir simplement notre avis sur la question mais de
collectionner de multiples témoignages, pour voir si avec toutes ces
histoires nous pourrions fabriquer une grande histoire. Que toutes
ces voix qui disent comment elles perçoivent leur habitat se mettent
à dialoguer entre elles.
C'est
un premier pas vers du théâtre ! Quelques uns de vos mots vont
possiblement se retrouver sur scène et vous aurez même la
possibilité de les jouer.
Ça
c'est l'idée, et nous avons quelques idées sur le sujet. Puisque
d'abord, notre travail, c'est le théâtre, on joue, on écrit, on
retranscrit, on met en scène, par la droite ou par la gauche par la
porte ou par la fenêtre, on transforme la réalité en théâtre,
soit en montant sur scène, soit en aidant les autres à monter sur
scène.
Mais
avant tout, il y a un sujet : la maison. Et j'entends s'écrier :
"Mais je n'habite pas dans une maison !" Qu'importe, ne
vous arrive t'il pas de dire : "Je rentre à la maison",
alors que vous savez pertinemment que vous habitez dans un
appartement ?
Bon
pour vous dire, que nous avons commencé à réfléchir, lectures
discussions, improvisations, débats, tout cela pour nous éclaircir,
bâtir de solides questions.