Des
écritures à la petite forme théâtrale nomade
En mai et juin 2015, nous avons invité les habitants à venir découvrir les premières petites formes théâtrales inspirées des multiples témoignages récoltés sur "La Maison qui marche sur l’eau"... Nous leur avons aussi proposé de participer à la suite de l’aventure collective avec l’écriture de la pièce et un atelier autour de la création de personnages.
LECTURES POUR LA FÊTE DES VOISINS 2015
Les comédiens Emerick Guezou et Jean-Marie Lorvellec ont collecté les témoignages d'habitants des résidences du Breil et du Dolmen et proposé une lecture théâtrale lors d'un temps convivial organisé à l'occasion de la Fête des voisins
2015, en partenariat avec
la Nantaise d'Habitations.
Une lecture des premiers textes issus de la collecte a aussi été proposée par l'auteur Ronan Cheviller et la comédienne Virginie Barthélémy le 18 juin 2015 à la bibliothèque Paul Eluard.
LA MAISON QUI COURT A LA FÊTE DE QUARTIER DU BREIL| MAI 2015
Photo : Eric Milteau |
Avec les comédiens Emerick Guezou, Jean-Marie Lorvellec et Virginie Barthélémy et la participation des spectateurs...
Photo : Eric Milteau |
Photo : Eric Milteau |
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LES ATELIERS D'ECRITURE - LECTURE à voix haute et débats ! | JUIN 2015
En juin 2015, l'auteur Ronan Cheviller a proposé aux habitants du quartier de participer à des ateliers d’écriture. L'objectif : Ecrire une pièce de théâtre à partir de la centaine de pages de témoignages récoltés...
Ateliers proposés à la bibliothèque du Breil, à la bibliothèque Paul Eluard et à la Maison de quartier du Breil [accoord].
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RETOURS D'ATELIERS
RONAN CHEVILLER
La
première étape, c'est une présentation du projet et ces
différentes étapes. Des entretiens de 150 personnes du quartier qui
ont abouti à l'écriture d'un récit de cent pages. C'est avec
toutes ces histoires qu'il s'agit d'écrire une pièce de théâtre.
D'abord, il faut toujours replacer le thème du projet : la maison
sous toutes ses figures et en particulier un titre étrange,
énigmatique et poétique. Et pourtant malgré cela, sans chercher à
faire une démonstration, c'est intéressant de noter que nous
avons rencontré beaucoup d'histoires de maisons qui marchent sur
l'eau.
A
chaque fois, nous lisons des extraits, nous commentons, nous
échangeons sur les différentes hypothèses qui me portent pour les
premières écritures, un pied dans la réalité et un autre quelque
part avec des rêves. Je note beaucoup de mots, des discussions, j'ai
beaucoup de sensations, ça m'intéresse car je peux tester, ces
écritures paroles réécritures, voir comment elles parlent aux
gens, comment elles les font parler, comment ils les ont en bouche,
est-ce qu'ils les interprètent facilement ainsi qu'un acteur.
Donc,
les questions sont multiples et sont riches. Je peux aller visiter
des idées, on me critique, en me disant que c'est caricatural, sans
m'accrocher à ces idées, ça ouvre des portes nouvelles auxquelles
je ne pensais pas, je digère. Quelques jours après un atelier
d'écriture, une femme me donne un texte, c'est une écriture
manuscrite sur une feuille, elle me dit : "J'ai pensé à ça
en prenant ma douche, alors je l'ai noté..", je lis, ça tombe
pile dans le projet, ça le pense, ça le cherche, donc ça nous
aide...
Nous
parlions de conversations, nos participants échangent leur mail,
suite à des débats, s'échangent des textes, en dehors de
l'activité de l'atelier, donc, oui, il y a une vie parallèle,
d'autant plus que certains participants mettent pour la première
fois les pieds à la Maison de Quartier du Breil, donc on fait aussi
de la géographie, on s'y perd déjà au coin de la rue. Nous voici
donc à prendre notre temps en réfléchissant, nous faisons de la
dramaturgie. J'envoie aussi à un participant le récit de son
entretien, il est curieux...
Nous
devons écrire une pièce pour 12 adultes et 10 enfants à partir des
récits du comté du Breil et autres histoires véridiques de maisons
qui marchent sur l'eau. En inventant des personnages, des
situations, une histoire, des ambiances, sachant que les voisins sont
des ogres et que les gens dans la rue sont des zombies et que dans la
maison que nous habitons il y a des fantômes !
Le
travail est en route, ce sera le travail estival. De faire des
propositions, à partir de toutes ces impressions et des textes. Ce
qui apparaît clairement, c'est que les débats sont ouverts, les
gens sont curieux.
Je
prévois d'écrire au cours de l'été la pièce, mais il me semble
important qu'elle puisse se modifier avec ceux qui participeront à
l'atelier. A la rentrée, nous allons aussi retourner voir les
personnes que nous avons rencontrées pour les entretiens, pour leur
lire des extraits, ce sera une nouvelle occasion d'échanger.
UN ATELIER PERSONNAGES AVANT LES ATELIERS DE SEPTEMBRE 2015
La
costumologie est une nouvelle science qui permet de rechercher les
personnages enfouis au fond de nous. La métamorphose s'opère par
l'assemblage intuitif d'un costume pour s'inventer un personnage, à
partir du large choix de la collection du THéâTRe aMOk, mise à
disposition.
Les
personnages sont ensuite guidés vers un basculement dans des
irréalités étranges ou merveilleuses. Chacun
improvise et une pièce instantanée s'invente où des personnages se
rencontrent, inventent leur vie, nous racontent des histoires.
La
costumologie est une action phare du THéâTRe aMOk qui permet
de découvrir le théâtre, de se surprendre, car chaque participant
s'invente une nouvelle identité, qui se révèle en improvisant, en
laissant une grande place à l'intuition donc à sa propre nature.
Bien souvent la pratique théâtrale paraît angoissante, or la
costumologie dédramatise l'acte de s'offrir au regard des autres car
elle mêle le ludique et l'analyse : on expérimente puis on
verbalise, dans un incessant va et vient entre la scène et la
position de l'expérimentateur.
Cette
séance de deux heures et demi, organisée le 2 juillet 2015 à la salle festive du 38 Breil, a permis au
groupe de participants de faire une séance d'essai avant les ateliers
réguliers qui seront proposés à partir de septembre 2015.
Un petit groupe de personnes curieux du travail de l'auteur et de la démarche du projet se dégage.
Un compagnonnage avec les habitants à poursuivre à la rentrée de septembre...